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12 janvier 2024

Stéphane Cabrol : « Les Castrais ont toujours soif de spectacle et de sport de haut niveau »

Après un mois de trêve, les Hornets retrouvent leur ruche du Cosec de Lameilhé, ce dimanche (15 heures), face à Lattes ASPTT Montpellier pour le dernier match de la phase aller. Avant ce rendez-vous charnière, le président du Castres Massaguel Volley-Ball, Stéphane Cabrol, revient sur la première partie de la saison et fixe les objectifs

Les Hornets disputent ce dimanche (15 heures) leur dernier match de la phase aller de Nationale 2. Quel bilan dressez-vous de cette première partie de saison ?

C’est une saison vraiment contrastée par rapport à la précédente et je ne peux que me satisfaire de notre présence dans la moitié haute du tableau [NDLR : le CMVB est 6e sur 10 de la poule A]. C’est l’objectif que nous avions fixé avant de découvrir le calendrier qui a considérablement bouleversé les poules au niveau national, nous imposant des déplacements plus lointains et plus contraignants, contre des équipes qui sont des réserves professionnelles de club de Ligue A (première division).

Après un maintien arraché à l’ultime journée la saison dernière, les Hornets peuvent-elles rêver de bousculer la hiérarchie pour les premières places ?

Comme je le disais, les trois premières places sont vraiment chères dans la mesure où ce sont des clubs pros qui les briguent. Néanmoins, quand je vois le jeu qu’on est capable de produire lorsque les filles sont en feu et jouent avec solidarité, je suis convaincu qu’on pourrait prendre quelques sets et faire douter l’une d’entre elles.

Au-delà des Hornets, le CMVB poursuit aussi son développement au niveau des équipes de jeunes. Cette année olympique peut-elle vous permettre de franchir un cap ?

Nous avons vu par le passé que, lorsque la France brille aux JO, nous avons des retombées directes sur le nombre de licenciés. Nous ne pouvons qu’espérer le même résultat pour la France [NDLR : l'équipe masculine a été sacrée championne olympique en 2021] et des retombées positives pour notre club.

Comment le club s’organise-t-il pour faire face à l’afflux annoncé de licenciés, comme après les JO de Tokyo en 2021 ?

Nous avons dû revoir notre développement au niveau des plus jeunes et recruter de nouveaux entraîneurs car il faut un encadrement solide pour développer les talents qui sont sur le bassin. Nous souffrons néanmoins comme tous les clubs amateurs d’un déficit de bénévoles, sans qui nos structures ne peuvent pas survivre. J’en profite pour les remercier. L’enjeu de la formation reste très fort car le club ne peut être pérenne que si les jeunes qui en sont issus peuvent jouer au meilleur niveau.

"Je reste convaincu que ce club retrouvera l’univers professionnel dans les années à venir"

En plus du travail de formation, quels sont vos arguments et vos contraintes pour recruter des renforts pour l’équipe fanion ?

Nous évoluons actuellement au plus haut niveau amateur. La marche qui doit nous amener à l’Élite a un coût qui nous obligera à multiplier notre budget par 3. Sans le soutien de sponsors toujours plus nombreux, nous aurons un frein majeur tant au niveau du recrutement que de l’accès à la division supérieur où une partie des joueuses sont forcément professionnelles et donc rémunérées. Ajoutons à cela que ce sont plutôt les métropoles universitaires qui attirent les talents, Castres a du mal à lutter sur cet aspect.

Quels sont vos axes de développements aujourd’hui pour mener à bien votre projet de voir un jour une équipe féminine en première division à Castres ?

Il nous faut continuer à former nos jeunes, à recruter des joueuses prometteuses, de haut niveau. Nous avons pour ambition de multiplier encore le nombre de partenaires, de sponsors, c’est un réel besoin. Nous constatons à chaque match que le public rempli le Cosec de Lameilhé et que l’engouement pour le volley est réel à Castres. Les Castrais ont toujours soif de spectacle et de sport de haut niveau, nous sommes là pour amener notre pierre à l’édifice et contribuer au rayonnement de la ville dans la modeste proportion que nous pouvons. Il y a d’autres axes de développement qui seront nécessaires et que nous avons en tête, mais il est encore trop tôt pour en parler.

À titre personnel, c’est votre troisième saison à la tête du CMVB. Comment envisagez-vous la suite de votre présidence ?

Ma présidence a surtout été le fruit d’un projet, monté en collaboration avec Frédéric Cormary et Érik Arjona. C’est parti d’une idée folle et nous avons parcouru un bout du chemin que nous avions envisagé. Un premier mandat nous a été confié pour trois ans. Nous arrivons à son terme. Le bilan est conforme à ce que nous avions affiché comme ambition. Il va maintenant nous falloir rediscuter des perspectives à venir, non seulement au sein du conseil d’administration mais également avec les élus locaux. La suite doit donc se décider à plusieurs et les projets et perspectives de chacun peuvent également venir interférer dans les décisions qui doivent être prises. Néanmoins, le club doit poursuivre sa trajectoire, au-delà des hommes. C’est une entité qui nous dépasse et qui est au-delà de toute individualité. Je reste convaincu que ce club retrouvera l’univers professionnel dans les années à venir.

L’équipe du CMVB : Emeli Schäffer, Luna Pascalin, Cléa Bourniquel, Laure Salvage, Samantha Merloz, Naomie Saliadarre, Léa Lebrun, Andrea Redondo-Ruiz, Adèle Pélissou, Laura Wierre (cap.), Mayara Lemouzy, Élisa Palau. Entraîneur : Yamandu Peralta, assisté d’Alain Maury et Fabrice Boëm.

Castres Massaguel Volley-Ball – Lattes ASPTT Montpellier, ce dimanche à 15 heures au Cosec René-Ferran de Lameilhé, arbitrage de Cyprien Pécalvel et Maxime Niel.