Stéphane Cabrol : « Le spectacle doit continuer »
Les Hornets ont bouclé la boucle par une ultime victoire (3-2) face au Haillan, samedi au Cosec de Lameilhé. L’épilogue heureux et une 4e place historique en Nationale 2 pour une équipe en fin de cycle, alors que le président du CMVB Stéphane Cabrol va passer la main
La fiche
À Castres (Cosec René-Ferran de Lameilhé), Castres Massaguel Volley-Ball bat Volley Ball Club Le Haillan 3 à 2 : 25-17 (23’), 25-12 (19’), 22-25 (26’), 20-25 (23’), 15-9 (14’). Spectateurs : 300 environ. Arbitres : MM. Félix Kohler et Maxime Niel.
L’équipe du CMVB : Elisa Palau, Laure Salvage, Mayara Lemouzy, Margot Hinderschid, Laura Wierre (cap.), Luawé Tangopi ; puis Adèle Pélissou, Lou Daniel, Andrea Redondo-Ruiz, Léa Lebrun, Diane Picard, Emmy Dedet. Entraîneur : Grégory Verscheure, assisté de Fabrice Boëm.
Les Hornets ont bouclé la saison sur une victoire (3-2) face au Haillan ce samedi. Êtes-vous un président heureux ?
Stéphane Cabrol. Heureux surtout de terminer sur une victoire. Mais à l’image de notre saison, on a été sur courant alternatif durant ce match, ce qui nous a sûrement privé d’une place sur le podium final. Heureux d’avoir vu une salle pleine à craquer avec une ambiance des grands soirs et un public toujours présent pour assister à ce spectacle, ce qui était finalement notre objectif initial. Heureux d’avoir partagé cette fin de saison avec les joueuses, le staff et les bénévoles qui ont débuté cette aventure avec nous.
Vous terminez 4e de la poule B de N2 avec 12 victoires pour 8 défaites, le meilleur classement de l’histoire du CMVB. Est-ce une fierté ?
Je ne sais pas si on peut s’enorgueillir de ça, peut-être parce que je suis attaché à l’objectif qu’on s’était fixé en début de saison. On est finalement très loin de jouer les premiers rôles dans cette poule, voire d’une montée en Élite qui – même si elle n’était pas officiellement annoncée – était malgré tout envisagée en interne. Mais même si la 3e place de Cagnes-sur-Mer semblait à notre portée, les cadors Monaco et Cannes étaient inaccessibles pour nous cette saison.
Avec les arrêts des « anciennes », Emeli Schäffer, Laura Wierre et Mayara Lemouzy, est-ce la fin d’un cycle pour cette équipe ?
Clairement oui. Il ne faut pas oublier que c’est la rencontre avec Mayara qui nous a permis de débuter cette aventure il y a quatre ans puisque c’est elle qui nous a présenté les deux autres anciennes professionnelles. Sans ces trois filles, une première montée en N2 n’aurait pas été envisageable et le parcours jusqu’à aujourd’hui n’aurait sûrement pas été le même… Sachant qu’on ne nous autorise que trois mutées par saison, il va falloir reconstruire sur la durée. Il faut d’ailleurs féliciter nos jeunes M18 et leurs entraîneurs pour leur parcours en Challenge de France (lire par ailleurs). C’est avec elles que l’avenir pourrait se bâtir.
Vous allez aussi passer la main en tant que président du CMVB. Pourquoi cette décision ?
Avec mon vice-président, nous avons décidé de passer la main à un moment où le projet initial est sur une belle lancée et où il suffira à nos successeurs de souffler sur les braises pour entretenir la flamme. L’objectif initial que nous avions fixé pour l’équipe seniors féminine, à terme, était d’atteindre la Ligue A. On s’est rendu compte qu’il y avait un plafond de verre tant sportivement que financièrement à franchir. Je n’abandonne pas le club, je vais continuer à l’aider sur la dimension financière, ce qui est le vrai enjeu pour la future équipe dirigeante. D’un autre côté, nous allons nous investir dans d’autres projets pour contribuer différemment au développement de notre territoire.
Que retiendrez-vous finalement de ces quatre années à la tête du CMVB ?
J’en retiens des rencontres, le partage d’une ambition, d’un projet et que les gens peuvent changer. Au début de cette aventure, on a été un peu critiqués parce qu’on bousculait les habitudes. Au fur et à mesure où on a mis les choses en place, et partir du moment où elles se sont concrétisées, les gens ont commencé à adhérer. On se rend compte qu’à partir d’une simple idée, si on s’en donne les moyens, on peut fédérer. On peut cependant regretter de ne pas avoir su mobiliser plus de bénévoles et de partenaires financiers pour porter ce projet. Je reste persuadé qu’il y a toujours la place pour un sport féminin de haut niveau dans le département. Le public est présent, fidèle et attaché aux joueuses. Il ne faut pas laisser retomber le soufflet, le spectacle doit continuer.
Challenge de France M18
Les « Baby » Hornets en finales. La relève s’annonce prometteuse au CMVB. La preuve, après avoir brillamment franchi 7 tours, les M18 filles vont disputer les phases finales du Challenge de France le week-end prochain dans le Nord, à Saint-Amand-les-Eaux. Le départ est prévu ce jeudi 8 mai pour trois jours de compétition pour les « Baby » Hornets de Grégory Verscheure et Laurent Chanut. Les bénéfices de la buvette et de la tombola du match de samedi vont contribuer à financer ce voyage. Une cagnotte en ligne est également ouverte sur CotizUp.com pour les soutenir.