Les Hornets marquent leur territoire
Au bout du suspense et après un intense bras de fer en cinq sets, ce samedi au Cosec René-Ferran, les filles du CMVB ont épinglé (3-2) l’US Cagnes, le champion de France invaincu de Nationale 3. Une performance pleine de promesses, la saison est (bien) lancée
La fiche
À Castres (Cosec René-Ferran de Lameilhé), Castres Massaguel Volley-Ball bat US Cagnes Volley-Ball 3 à 2 : 23-25 (28’), 25-20 (25’), 25-21 (27’), 23-25 (28’), 15-12 (17’). Spectateurs : 300 environ. Arbitres : MM. Franck Galant et Daniel Vo Quang Tuyen.
L’équipe du CMVB : Laure Salvage, Emeli Schäffer, Margot Hinderschid, Laura Wierre (cap.), Diane Picard, Elisa Palau ; puis Adèle Pélissou, Mayara Lemouzy, Lou Daniel, Luawé Tangopi, Léa Lebrun, Andrea Redondo-Ruiz. Entraîneur : Grégory Verscheure, assisté d’Alain Maury et Fabrice Boëm.
Le baptême du feu a été bouillant. Pour la première des Hornets version 2024-2025 autour du nouveau coach Grégory Verscheure, le chaudron du Cosec René-Ferran est entré en fusion, samedi soir. Les partenaires de Laura Wierre ont frappé fort d’entrée en faisant chuter l’US Cagnes, le champion de France invaincu de Nationale 3, au bout du suspense et d’un tie-break électrique (3-2), épilogue heureux d’un énorme bras de fer de près de deux heures et demie. La saison « charnière » des filles du CMVB est (bien) lancée.
« Je retiens avant tout la victoire », insiste un Greg Verscheure qui attendait cette première sortie officielle avec impatience après deux tournois de préparation sans toutes ses armes. « On ne savait pas trop à quoi s’attendre. On avait vu pas mal de choses. Mais avec l’enjeu du match, il fallait voir comment ça allait tourner et les réactions des filles. On a vu nos forces et nos défaillances. » Le public a surtout assisté à du grand spectacle, tout en découvrant les nouveaux visages des Hornets. Les présentations sont faites !
Un set pour se roder
Face à une très solide équipe de Cagnes-sur-Mer qui s’est bien renforcée durant l’été pour relever le défi de la Nationale 2, les Castraises ont eu du retard à l’allumage. Menées 0-4, elles ont dû attendre une attaque d’Emeli Schäffer pour inscrire le premier point de la saison et un contre de la Franco-Brésilienne pour prendre le score (8-7). Même si elles ont ensuite fait la course en tête, les Hornets n’ont pas réussi à s’envoler au tableau d’affichage, ne comptant jamais plus de 2 points d’avance (11-9, 19-17).
Le tournant de ce premier set est un point remis à 22-22 qui a finalement donné l’avantage aux Provençales (23-25). « On n’a surtout pas fait les points à l’aile comme on aurait dû les faire, retient Greg Verscheure. Durant le début du match, on a eu du mal à faire tomber les ballons. » Ajoutez-y une réception fragile et trois fautes directes au service, les Hornets se sont brûlées les ailes. La solution est venue du banc face à un collectif « costaud, bien organisé en défense et avec une belle force de frappe ».
« Bien d’avoir des solutions »
Ce premier set a ainsi été riche d’enseignements. Avec l’entrée de Mayara Lemouzy en attaque et le repositionnement d’Emeli Schäffer au centre, les filles du CMVB ont gagné en taille, en puissance de frappe et en expérience. L’effet a été immédiat, les Hornets ont survolé la seconde manche (12-6, 20-13, 25-20). « J’ai aimé comment on a réussi à s’adapter à notre adversaire en changeant de système de jeu en cours de match, insiste le coach. C’est bien d’avoir des solutions pour faire des changements. »
Malgré 3 points offerts au service (5-8), les filles du CMVB ont encore maîtrisé la troisième manche avec autorité (25-21). La jeune libéro Adèle Pélissou (17 ans) a prouvé au passage sa solidité. Dans une quatrième manche étouffante, les Hornets ont couru après le score (5-10, 14-18), avant de recoller (22-22), mais elles n’ont pas pu éviter le tie-break (23-25). Avec leurs trois recrues sur le terrain (Diane Picard ne l’a d’ailleurs jamais quitté de toute la partie), les Castraises ont malgré tout forcé leur destin.
La passeuse Laure Salvage (MVP du match) a ainsi permis à Luawé Tangopi de briller, même si c’est la capitaine Laura Wierre qui a inscrit le point final (15-12). « La saison est lancée », sourit Greg Verscheure qui se projette déjà sur le prochain défi, dès ce samedi (18 heures), dans la salle de Mérignac, défait ce samedi (3-1) à L’Union.